Yes we Scan – Big Brother sur Internet ? – 18. Forum TEWI
Ce qui se passe sur l’internet est enregistré. Cette caractéristique apparemment technologique a des implications sociales importantes. Dans le monde des affaires, les experts en marketing se réjouissent de pouvoir mieux comprendre le comportement des clients et d’adapter leurs campagnes plus spécifiquement à leurs besoins. L’affaire de la NSA nous a fait prendre conscience que les institutions étatiques ont également un grand intérêt pour ce qui se passe sur Internet. Ceci est principalement justifié par la détection précoce et la clarification des activités terroristes. Du côté des citoyens et des consommateurs, l’attitude à l’égard de cette surveillance latente de leur comportement varie entre l’ignorance, l’indifférence et une vague inquiétude. Les jeunes en particulier semblent n’avoir aucun problème à afficher des détails même très privés d’eux-mêmes sur les médias sociaux. Le réveil brutal peut survenir plus tard. Le pilier d’une société libre et libérale, le droit à la vie privée, est ainsi mis à l’épreuve.
Lors du 17. forum TEWI, le public a reçu un aperçu approfondi du champ de tension entre la surveillance et la vie privée sur l’internet, avec un accent particulier sur la surveillance étatique. Des experts compétents ont présenté le sujet sous différents angles et ont discuté des opportunités et des risques qu’apporte l’internet.
La première présentation de Jürg Bühler, avocat et directeur adjoint du Service fédéral de renseignement, portait sur le thème « Le renseignement sur Internet – aujourd’hui et demain ». Comment les menaces pour la sécurité de la Suisse et de ses habitants se développent-elles sur Internet? Comment le service de renseignement travaille-t-il aujourd’hui pour les identifier et les combattre? Quelles mesures supplémentaires l’avant-projet de la nouvelle loi sur les services de renseignement prévoit-il pour se protéger contre les menaces futures? Ces questions et d’autres ont été abordées et discutées lors de la présentation.
Vous pouvez trouver la présentation complète ici.
Pascal Gloor, ingénieur principal en systèmes de réseaux et président du Parti Pirate Suisse, a ensuite parlé de « La surveillance d’Internet – la fin de la vie privée? » La surveillance est omniprésente, que ce soit par les services de renseignement, les réseaux sociaux ou les sociétés de marketing, l’objectif est toujours le même: obtenir le plus de données possible et les exploiter à des fins commerciales ou de sécurité. Quelles sont les conséquences? Pourquoi les citoyens ne se défendent-ils pas? La conférence a expliqué les mesures qui peuvent être prises contre la surveillance et a offert une perspective d’avenir.
Vous pouvez trouver la présentation complète ici.
À la fin, Dr. Matthias Stürmer, assistant principal à l’Institut d’informatique de gestion, a animé une discussion avec les deux intervenants. La sécurité de la Suisse est en jeu, disent certains. L’individu transparent est sans défense contre l’État puissant, disent les autres. La discussion a abordé les aspects difficiles des présentations et a offert à l’auditoire la possibilité de poser des questions et de faire des commentaires.
Vous pouvez trouver le cycle de discussion ici.